Salon de Paris, 5 octobre 1955. Le plus grand constructeur automobile français d’après-guerre présente sa nouvelle création : la Citroën DS. Sa ligne et sa technologie révolutionnaires vont créer l’évènement et conquérir instantanément le cœur des français. Proposant une étonnante rupture avec l’esthétique de l’époque, la DS représente aussi une évolution technique qui marquera l’histoire automobile. Passons en revue ces particularités qui ont fait de la DS l’emblème impérissable de toute une industrie. Et de toute une époque.
Le centre de gravité le plus bas possible et l’optimisation à tout crin de l’aérodynamisme, voilà le cahier des charges novateur d’André Citroën. Dessinée par le designer Flaminio Bertoni en collaboration avec André Lefebvre, ingénieur aéronautique, la DS s’est tout de suite démarquée par son design futuriste et sa ligne effilée. Avec son museau aiguisé, où le pare-chocs est doublé au centre, et son arrière aux allures de tuyère de réacteur, où les clignotants brillent dans le prolongement de la gouttière, la DS exhibe son audace aux yeux de tous ! Le coup de cœur est général et populaire !
L’innovation va encore plus loin avec le carénage total sous le véhicule et les deux entrées d’air qui servent au refroidissement des disques de freins accolés à la boîte de vitesse. Quant à l’équipement intérieur, il relève en 1955 du jamais-vu ! Ainsi le volant est à une seule branche, le tableau de bord très avant-gardiste et la pédale de frein en forme de pédale-bouton est rapidement surnommée « le champignon ».
Les nombreux détails novateurs n’en finissent pas d’étonner les passionnés d’automobile : un simple écrou central sert de fixation aux roues, la voie arrière est plus étroite que la voie avant (les pneus sont d’ailleurs de dimension différente), le levier de vitesses fait office de démarreur et le pare-brise bombé présente des montants extrêmement fins. Rien ne ressemble à ce que l’on connaît déjà… Jusqu’à la roue de secours placée à l’extrême avant de la voiture, parallèle au capot et devant le radiateur !
La ligne inoubliable de la DS évoluera tout au long de l’histoire. Se modernisant sans jamais se renier, la mythique Citroën gagnera encore en aérodynamisme avec les premières modifications du millésime 1963. Quant à son si célèbre museau, il sera redessiné pour le modèle de 1968 et se verra rehaussé de quatre phares carénés.
Autre étape cruciale : la célèbre finition haut-de-gamme « Pallas » qui apparait en 1965 et durera jusqu’à l’arrêt de la production. Facilement reconnaissable à ses panneaux de custode, ses pied-milieu en alu brossé, ses baguettes et ses clignotants en inox, la finition « Pallas » fait de la DS la référence en matière de voiture de luxe durant toutes les années 60.
Outre sa ligne révolutionnaire, la DS était également la première voiture à n’utiliser que des systèmes hydrauliques centralisés d’assistance. Freinage, direction et surtout l’inoubliable suspension hydropneumatique, capable de faire varier la garde au sol : toute cette mécanique permet à la DS d’offrir un confort et une tenue de route inégalés et inégalables à l’époque.
Populaire et concurrentielle durant ses deux décennies d’existence, la DS avec toutes ses caractéristiques uniques deviendra l’un des plus vibrants symboles de la France des Trente Glorieuses.
Commercialisée par Citroën de 1955 à 1975, la voiture DS a été imaginée et créée par trois personnes : Bertoni, Lefebvre et Magès. Considérée comme révolutionnaire, c’est un véritable concentré d’innovations techniques : suspension hydropneumatique, direction assistée, moteur à injection. Le confort intérieur est remarquable et sa ligne extrêmement moderne. Voici les DS produites par Citroën de 1967 à 1975 que nous rachetons aux collectionneurs ou aux particuliers chez Automobile De Carro.
Commercialisée en 1969, la Citroën DS 21 est plus puissante que sa prédécesseuse. Elle est équipée d’un moteur à vilebrequin, 4 cylindres en ligne. Sa boîte à vitesse est semi automatique à commande hydraulique à 4 rapports. Les suspensions avant et arrière sont caractérisées par des roues indépendantes, avec des correcteurs d’assiette, barres anti-roulis et garde au sol réglable. Pouvant atteindre une vitesse maximale de 185 km/h, sa longueur totale est de 4,87 m. Au niveau technique et design, la DS 21 est aussi munie d’un dispositif d’inclinaison automatique des phares dont le rôle est de limiter les variations d’assiette dynamiques.
La DS 23 innove encore tant au niveau de son design que de ses caractéristiques techniques. C’est Robert Opron qui va imaginer et dessiner sa face avant qui sera plus plongeante et munie de phares carénés qui vont favoriser l’aérodynamisme du modèle. Sa puissance est augmentée atteignant 2,3 litres de cylindrée ce qui lui donnera son nom. Concernant la transmission, la DS 23 est équipée d’une boîte semi-automatique à 5 rapports. Elle accélère fort et roule vite grâce à son couple moteur de 19,1 mkg à 4000 tr/min. Le train avant comporte des roues indépendantes articulées sur deux bras alors que le train arrière est constitué de roues articulées sur un bras. Concernant le freinage, la DS 23 propose des freins à disque à l’avant de la voiture et des tambours à l’arrière.
La DS 19 Pallas est la version luxueuse de la symbolique DS 19. Elle est équipée de deux phares (avec lampes à iodes) en plus longue portée en avant des codes. Sur l’arrière, les feux stops sont de couleur orange. Elle est décorée d’une baguette chromée et les enjoliveurs sont striés. Concernant l’intérieur, à l’avant les dossiers sont remontés. Les sièges sont beaucoup plus rembourrés rajoutant un niveau de confort supplémentaire. Les tissus sont d’imitation velours, la DS 19 Pallas donne vraiment une impression de grand luxe. Elle aussi plus puissante que la DS 19 classique. Il existe une couleur gris métallisé moyen palladium seulement disponible pour la version Pallas. La version Pallas sera disponible sur tous les modèles jusqu’à la fin de leur production.
Les Citroën DS de cette période 1967 à 1975 sont très demandées et très prisées comme voiture d’occasion ou de collection par des passionnés du monde entier. Elles se vendent à un prix extrêmement élevé partout dans le monde. En 1999, la DS est désignée « plus belle voiture de tous les temps » par un magazine spécialisé britannique.