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A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le bureau d’études de la maison Citroën, le plus important constructeur automobile français, est chargé de trouver une remplaçante à la déjà mythique Traction Avant. Le projet VGD, Voiture à Grande Diffusion, est alors pris en charge par André Lefebvre, Flaminio Bertoni, Paul Magès et Walter Becchia. Mais ce n’est qu’en 1955 que la DS est enfin présentée lors du Salon de Paris. Voici l’histoire d’un mythe automobile dans la France des Trente Glorieuses.
Ce jour-là, la nouvelle création Citroën est présentée au public parisien. C’est un triomphe. La voiture, tout comme le phénomène qu’elle déclenche relèvent du jamais vu. Le lendemain, le Grand Palais rouvre ses portes à 9 heures et c’est la ruée ! Les mordus, les curieux, le Tout-Paris se pressent sous la verrière pour voir l’engin qui fait sensation. « L’attraction c’est la traction, la bombe explosée la veille, la surprise du salon, la DS 19, la nouvelle Citroën… raconte le Figaro du 7 octobre. Les postulants agitent en chœur les carnets de chèques et les liasses de billets comme on agite des drapeaux !» En quelques heures, 12 000 modèles sont vendus… Même le président de la République René Coty, pourtant dépourvu de permis de conduire, «fit deux fois le tour du stand en se mordillant le doigt, comme pour se garder du péché d'envie».
Le succès ne se démentira plus pendant 20 ans. Pourtant les premiers temps sont difficiles. La chaîne de production n’est pas prête pour faire face à un tel engouement. Et un oubli des chimistes de Citroën provoque une épidémie de pannes jusqu’en 1957 : en effet, le liquide contenu dans le circuit hydraulique devient oxydant au-dessus de 40°… Il ronge les joints entraînant des conséquences désastreuses sur la mécanique de la voiture. Cependant, malgré ces hoquets, la DS roule déjà vers sa légende.
De 1955 à 1975, c’est plus de 2,2 millions de Citroën DS et ID (sa déclinaison simplifiée) qui seront vendues en France et dans le monde. Si la voiture rencontre un succès très limité à l’étranger, elle devient une star sur sa terre natale, l’emblème d’un pays en plein essor.
La DS cabotine ainsi sur grand écran durant toute sa période production… Voire même bien après ! On la retrouve dans « Zazie dans le métro », « Les Tontons flingueurs », « Fantomas », « Le Cerveau », « Les Aventures de Rabbi Jacob » ou encore « Scarface » et « Retour vers le futur 2 ». Reconnaissance ultime, elle devient la voiture présidentielle du Général de Gaulle. Et sa conception mécanique unique s’illustre dans des circonstances dramatiques, celles du malheureusement célèbre attentat du Petit-Clamart.
Aujourd’hui encore, les DS Chapron, créées par le carrossier français du même nom, restent des pièces de collection très recherchées. DS berlines, coaches, cabriolets et découvrables, ces modèles, réalisés en toute petite série et remarquables par la pureté de leur ligne, atteignent des côtes très élevées du fait de leur rareté.
En 1999, le concours international Car of the Century, a placé la Citroën DS en 3e position derrière la Ford Model T et la Mini. La star française a également été élue durant la même année « plus belle voiture de tous les temps » par le magazine « Classic & Sport Car ».
L’histoire de la DS est une véritable histoire de passion. Une passion indémodable qui s’explique très simplement car, en réalité, la DS est la dernière voiture de l’histoire automobile à avoir constitué une vraie révolution.